Ça parlerait de grammaire :
Je coupe des branches
Tu coupes des branches
Il, elle, on coupe des branches
Nous coupe des branchons.
Le nous, le Grand Nous. Quant au il, elle, on, tu sais. C’est pour ça qu’on dit je. Enfin, je dis je.
- Le problème de notre civilisation est de conjuguer les compléments et pas le verbe.
- C’est un problème. On travaille pour que les riches le demeurent. Ah, les adjectifs! Surtout ceux qui se substantifient.
Les riches.
Les pauvres.
Puis c’est une voix très grave qui parle. Tout le monde sursaute.
« Pour nous, les hommes » dit le texte. Oui c’est le texte qui parle, il n’y a personne derrière la voix. Ça rase direct. Coup de gourdin sur la radio.
Peut-on refuser une menace ? Lacan dit qu’un geste de menace « n’est pas un coup de poing interrompu. C’est assurément un geste fait pour être arrêté et suspendu ».
Ça fatigue pas les bras, si ça reste trop longtemps en l’air ?
Ça parlerait d’expériences. Le contentu comme capital comme dit John Russell.
Ça parlerait de peinture, enfin, sans en parler vraiment.
D’ailleurs, il ne faut pas aller au Louvre quand on a un chagrin d’amour. Parce qu’on a les yeux trop ouverts. Les Hollandais, au Louvre, par exemple et la violence de leurs bouquets de fleur, ça fait mal au corps.
Sans parler des atrocités physiques.
Les crucifixions, c’est douloureux quand même si on y pense.
Mais c’est surtout les natures mortes qui m’ont fait pleurer la dernière fois. La précision peut-être, la physicalité.
- DE LA MONSTRUOSITÉ DE L'ADRESSE - le portrait qui te regarde, de l’anti-paysage quasiment.-
CASANOVA PERD SES DENTS,
IL DÉCIDE ALORS D'ÉCRIRE.
Sommes-nous à court de bonnes questions ?
(Peter Schjeldahln dans un numéro de Frieze en ligne )
photo par FA, 2013 et
Slim Aarons, Self Portrait with Acropolis, 1955